Part of the 2024 edition of the Boulogne-sur-Mer Street Art Festival.

Une plongée dans vos rêves, votre inconscient et vos émotions. Voilà le voyage artistique que vous propose la jeune artiste bruxelloise. Passionnée par le dessin depuis son plus jeune âge, Iota se plonge dans les plaisirs du Street Art et de l’art mural en 2013, s’appuyant d’abord sur des lieux abandonnés pour exprimer son talent. Ses œuvres oniriques, mi-abstraites et mi-figuratives, puisent leurs influences dans la peinture classique et l’art nouveau. Sa démarche artistique a pour mantra d’explorer l’humain par ses émotions en mélangeant les corps, les textures et les matières pour fusionner l’inconscient avec le réel. Ces personnages souvent énigmatiques permettent à chaque spectateur de s’identifier. Car les émotions sont universelles.

Iota joue des contrastes pour rappeler l’importance d’un nid chaleureux face à l’école Louis Pasteur

Une philosophie tout en allégorie qui s’affiche en grand dans un endroit symbolique face à l’école maternelle Louis Pasteur. Réalisée en quatre jours par Iota, cette nouvelle fresque de la 9ème édition du festival Street Art ravit déjà passants et habitants, avant d’enchanter parents et enfants qui reprendront le chemin de l’école le 2 septembre prochain.

« Quand j’ai découvert que le mur était situé juste en face d’une école maternelle, ça m’a tout de suite évoqué l’importance de posséder un nid, un cocon familial avec la chaleur dont on a besoin quand on est petit » explique l’artiste belge. Mais comment illustrer cette thématique ? « J’ai décidé d’imager ça par une forme de grotte au centre de laquelle se trouve une sorte de feu, quelque chose qui est né des flammes » poursuit la muraliste. « Dans mon travail, il y a toujours une dualité entre le chaud et le froid. La grotte de glace n’est pas sombre mais très froide dans les tons bleus avec des clair-obscurs qui marquent un contraste avec quelque chose de très ardent au milieu dans un orange – rouge – jaune très pétant. »

Au-delà de l’allégorie du nid, ce chaud / froid « symbolise pour moi les mécanismes de la construction humaine. Le fait de se trouver » poursuit Iota. « De manière générale, mon travail parle beaucoup d’identité et de l’importance d’essayer plusieurs expériences dans la vie pour savoir qui on est et les choses que l’on préfère. Il faut toujours passer par une dualité. Il faut toujours aller dans les extrêmes pour savoir qui on est. »

Une philosophie qui s’image par cette fresque entièrement réalisée au pinceau et à l’acrylique. « J’ai arrêté le spray il y a deux ans » reprend la jeune Belge. « Le pinceau me permet d’être plus libre dans le choix des couleurs, pour tester des mélanges et des textures. C’est important pour moi car mon travail a pris une tournure légèrement plus abstraite que figurative ces dernières années. Les structures minérales par exemple, n’ont pas besoin de proportions exactes. Il faut juste que les couleurs soient bonnes pour que l’on comprenne ce que c’est. Par rapport à tout ça, je peux avoir un lâcher prise qui est plus plaisant pour peindre. »

Pour des œuvres abstraites qui apportent leur pouvoir évocateur, invitent à une plongée dans ses rêves, ses émotions et confrontent son inconscient au réel. De quoi faire le bonheur des petits de l’école Louis Pasteur. « Généralement, les enfants imaginent toujours beaucoup de choses dans l’abstrait et c’est ce que j’aime développer dans mes créations » confirme Iota. « Chacun peut y voir ce qu’il veut à partir du moment où il ne reconnait pas une figure humaine ou quelque chose de concret. »

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A dive into your dreams, your unconscious and your emotions. This is the artistic journey that the young Brussels artist offers you. Passionate about drawing since her youngest age, Iota immersed herself in the pleasures of Street Art and mural art in 2013, initially drawing on abandoned places to express her talent. Her dreamlike works, half-abstract and half-figurative, draw their influences from classical painting and art nouveau. Her artistic approach has the mantra of exploring humans through their emotions by mixing bodies, textures and materials to merge the unconscious with reality. These often enigmatic characters allow each viewer to identify with them. Because emotions are universal.

Iota plays with contrasts to recall the importance of a warm nest opposite the Louis Pasteur school

A philosophy all in allegory that is displayed in a large way in a symbolic place opposite the Louis Pasteur nursery school. Created in four days by Iota, this new fresco of the 9th edition of the Street Art festival is already delighting passers-by and residents, before enchanting parents and children who will return to school on September 2.

"When I discovered that the wall was located right in front of a nursery school, it immediately reminded me of the importance of having a nest, a family cocoon with the warmth you need when you are little," explains the Belgian artist. But how to illustrate this theme? "I decided to illustrate it with a cave shape in the center of which is a kind of fire, something that is born from the flames," continues the muralist. “In my work, there is always a duality between hot and cold. The ice cave is not dark but very cold in blue tones with chiaroscuro that mark a contrast with something very ardent in the middle in a very bright orange – red – yellow.”

Beyond the allegory of the nest, this hot / cold “symbolizes for me the mechanisms of human construction. The fact of finding oneself” continues Iota. “In general, my work speaks a lot about identity and the importance of trying several experiences in life to know who we are and the things we prefer. We must always go through a duality. We must always go to extremes to know who we are.”

A philosophy that is illustrated by this fresco entirely done with a brush and acrylic. “I stopped spraying two years ago” continues the young Belgian. “The brush allows me to be freer in the choice of colors, to test mixtures and textures. It is important to me because my work has taken a slightly more abstract than figurative turn in recent years. Mineral structures, for example, do not need exact proportions. The colours just have to be right so that we understand what it is. In relation to all that, I can have a letting go which is more pleasant for painting. "

For abstract works that bring their evocative power, invite a dive into one's dreams, one's emotions and confront one's unconscious with reality. Enough to delight the little ones at the Louis Pasteur school. "Generally, children always imagine a lot of things in the abstract and that is what I like to develop in my creations" confirms Iota. "Everyone can see what they want as long as they do not recognise a human figure or something concrete."